03/04/2012 – Vente de la collection Fernand MEYSSONNIER à Paris…

Le musée de l’un des derniers bourreaux français dispersé…

Bourreau et fils de bourreau, Fernand MEYSSONNIER a présidé à 200 exécutions en Algérie de 1947 à 1958, essentiellement pendant la Révolution algérienne ou ce qu’on a appelé à l’époque les « événements d’Algérie »… Il était donc aussi l’un des derniers bourreaux français…

Agréablement nommée « Peines et Châtiments d’Autrefois », la vente organisée par la Maison Cornette de Saint Cyr le 3 avril 2012 concerne la collection de 350 objets assemblée ou chinée en salles des ventes par Fernand MEYSSONNIER dans la deuxième partie de sa vie, dans le but de constituer un Musée historique de la Justice et du Châtiment. Ouvert en 1992 à Fontaine-de-Vaucluse où l’ancien « exécuteur des sentences criminelles » s’était installé pour finir sa vie, le musée avait dû fermer 6 ans plus tard, faute de visiteurs.

Parmi ces instruments parfois très anciens de supplice et d’exécution « professionnels » heureusement devenus des curiosités historiques, on verra notamment des épées de justice allemandes datant des 17ème ou 18ème siècles, des écrase-mains, ceinture de chasteté ou « poire d’angoisse », masque de honte ou d’infamie, cagoule et corde d’exécuteur, mais aussi une centaine de documents écrits datant pour certains de la Révolution française, des billets autographes de Vidocq ou du bourreau Sanson, ou encore l’interrogatoire de Landru chez le juge d’instruction.

L’histoire ne dit pas (ou pas encore !) si la copie de guillotine grandeur nature que l’aimable « bourreau d’Alger » avait remonté dans son salon fera partie de la vente, ou encore la miniature qu’il avait offerte à son père quand il avait tout juste 14 ans…

Le catalogue de la vente sera communiqué environ 10 jours avant l’événement sur le site de la maison Cornette de Saint Cyr ; l’exposition publique, quant à elle, durera du samedi 31 mars au jeudi 5 avril de 11h à 19h.

Pour en savoir plus sur Fernand MEYSSONNIER, nous vous conseillons de lire le portrait caustique qu’en fait Catherine SIMON dans Le Monde du 16.09.02 ou encore le livre d’entretiens recueilli par l’anthropologue Jean-Michel Bessette (cf. En Savoir plus).

En Savoir plus :

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