“Le Voleur de Noël” de Mary et Carol Higgins Clark…

Le Voleur de Noël de Mary Higgins Clark

Le sapin du Rockefeller Center a disparu !

Hier, Estelle nous présentait une délicieuse recette de pain d’épices de Noël aux cranberries, aujourd’hui je vous emmène illuminer le sapin du Rockefeller Center de New-York. Enfin…

…si l’on parvient à remettre la main sur le sapin !

Parmi les traditions de Noël, il y a les polars écrits à quatre mains par Mary HIGGINS CLARK, « la reine du suspense », et sa fille Carol. Déjà cinq, tous autour du thème de Noël. « Le Voleur de Noël » (en anglais « The Christmas Thief ») est le troisième de la série, sorti en France en 2004…

A dix sur un sapin, ça pique !!! Les tribulations du sapin du Rockefeller Center…

Mi-novembre à New-York.

Alors qu’Alvirah et Willy Meehan, la soixantaine (dont vingt ans de mariage) s’apprêtent à rejoindre leurs amis pour un long week-end de ski à la très chic Trapp Family Lodge dans le Vermont, l’escroc Patrick (« Packy ») Noonan profite des premiers moments de sa libération conditionnelle après plus de 12 ans passés dans une prison fédérale de Philadelphie.

Calmé ? Pas vraiment. Il a un plan : s’éclipser pendant la messe du dimanche matin à St. Patrick, sauter dans le minibus conduit par ses complices et rouler vers le Vermont récupérer son magot accroché il y a des années, – comme si c’était la meilleure planque ! -, à une branche de sapin, avant de s’envoler enfin vers le Brésil (12-13, 37).

L’arrivée du « Rockefeller Center Tree » 2013 à New-York (Photo ©Justin Steffman, Splash News) –

Manque de chance (et l’escroc n’en aura guère tout au long du livre !), l’épicéa bleu a beaucoup grandi et, du haut de ses 24 mètres, attiré l’attention du jardinier en chef du Rockefeller Center de New-York, à la recherche de son sapin star de la « Tree lighting ceremony » (ou cérémonie d’illumination du sapin) qui doit cette année-là célébrer le 40ème anniversaire de la comédie musicale « La Mélodie du Bonheur » (31),

Le sapin sera-t-il révélé au public couvert des diamants volés par l’escroc ?

Quand le gang débarque à Stowe, où est planté le sapin, Packy est contraint d’avancer ses plans car l’arbre doit être abattu et transporté par convoi exceptionnel le lendemain même (94). Ne faisant ni une ni deux, il coupe l’arbre et le charge à l’arrière d’un camion à plateau (on a déjà vu plus discret pour échapper à la police !), ignorant qu’un voisin jaloux s’est déjà emparé du butin (113-118). Lorsque les fermiers propriétaires de l’arbre, puis « les gars du Rockefeller Center » chargés de le couper, les badauds et la presse locale arrivent sur les lieux, l’arbre s’est volatilisé, tout comme Opal, une gagnante de la loterie victime de l’arnaque de Noonan, qu’Alvirah et Willy, pris de pitié, avaient invitée à se joindre à eux pour le week-end.

« Pour le plus grand plaisir des médias, ce qui avait commencé comme un divertissement typiquement américain devenait un fait divers excitant » (161)

Pour ce conte de Noël, Mary et Carol HIGGINS CLARK ont choisi de s’appuyer sur la véritable histoire de Maria von Trapp, tutrice d’une famille de chanteurs et musiciens autrichiens forcés de fuir devant les nazis et sur les lieux où ils vécurent après leur arrivée aux Etats-Unis : la fameuse Trapp Family Lodge, à Stowe, dans le Vermont http://www.trappfamily.com/,

La très chic Trapp Family Lodge, à Stowe, dans le Vermont – Photo © D.R.

On y passe un week-end plus que mouvementé avec une dizaine de personnages de plus ou moins bonne compagnie et de toutes origines sociales :

  • Respectivement femme de ménage et plombier, Alvirah et Willy Meehan ont gagné 40 milliards de dollars à la loterie et se sont acheté un trois-pièces avec terrasse donnant sur Central Park. Alvirah est aussi détective amateur (17) et rédige une chronique policière dans le « New-York Globe » (18)
  • Leurs amis sont Nora (une célèbre auteur de polars) et Luke Reilly (entrepreneur de pompes funèbres), leur fille Regan, détective, et son fiancé Jack, chef de la brigade des affaires spéciales de la police de New-York (15).
  • Du côté des « méchants », on a Packy Noonan et ses complices plutôt sous-doués : les jumeaux Benny et Jo-Jo, et Milo le poête,
  • Et de vrais péquenots de comédie, comme Wayne Covel, le voisin jaloux qui lui aussi voudrait passer à la télé, et dort en chemise de nuit rouge !

Loin de la noirceur et de la redoutable efficacité de « La Nuit du Renard » de Mary HIGGINS CLARK, déjà chroniquée sur ce blog, « Le Voleur de Noël » joue sur le mode comique.

Bien entourée et reliée en permanence, d’un côté à son rédac-chef du New-York Globe, qui la tient au courant minute par minute (152), de l’autre à la police via Jack (226), il ne sera pas difficile à Alvirah de venir au secours de son amie Opal et aux deux romancières de faire avancer l’action jusqu’au « happy end » attendu :

« C’était une belle nuit froide. Le Rockefeller Center grouillait de monde, les rues avoisinantes étaient fermées à la circulation […]. Les chants de Noël s’élevaient. Dans une minute se produirait le grand moment […]. La foule commença à compter. « Dix, neuf, huit… » Lem et Viddy retinrent leur souffle et unirent leurs doigts. Avec une immense émotion, ils regardèrent l’arbre qu’ils avaient chéri pendant cinquante ans s’embraser soudain de milliers de lumières colorées, tandis que la foule massé tout autour poussait des cris d’enthousiasme ». (277-279)

La tradition new-yorkaise de la « Tree Lighting Ceremony »…

En effet, rien de plus symbolique des fêtes de Noël à New-York que l’arrivée en ville du sapin par convoi exceptionnel, son installation sur Rockefeller Plaza à l’aide de grues et son illumination, le premier mercredi après Thanksgiving. Lancée par le Maire de New-York, elle fait l’objet d’un véritable spectacle animé par les vedettes de la NBC, retransmis à travers tout le pays.

Cette année, la 81ème Cérémonie d’Illumination du Sapin a eu lieu le 4 décembre 2013, avec la participation traditionnelle des Radio City Rockettes, un spectacle de patinage sur la  patinoire Rockefeller Ice Rink et les performances de Mariah Carey (« All I Want For Christmas is You »), Mary J. Blige, les Goo Goo Dolls, Jewel, and Leona Lewis.

Rockefeller Center Christmas Tree Lighting Ceremony 2013 – Photo ©Getty Images

Quelques Fun Facts

pour faire les malins et échanger à table avec vos voisins le soir du réveillon :

  • Le tout premier sapin fut élevé par les ouvriers du chantier du Rockefeller Center en 1931
  • La première cérémonie d’illumination a eu lieu en 1933
  • En 1936, 2 sapins furent érigés pour célébrer l’inauguration de la patinoire du Rockefeller Center et le premier spectacle de patinage eut lieu
  • En 1942, pour encourager les troupes au front pendant la 2nde Guerre mondiale, ce sont 3 sapins bleu-blanc-rouge qui orneront la place
  • L’arbre le plus haut mesurait 30m : c’était en 1999
  • L’arbre offert en cette année 2013 par la famille Vargoshe de Shelton, dans le Connecticut, mesurait plus de 23 mètres de haut pour 14 de large, pesait 12 tonnes et avait environ 75 ans.
  • Il faut plus de 8 km de guirlandes LED (soit 45.000 ampoules multicolores) pour décorer le sapin, couronné depuis 2004 d’une étoile de cristal Swarovski de 2m90 de diamètre et quelques 250 kg !

Contrairement à ce qu’avancent Mary et Carol HIGGINS CLARK, ce ne sont pas deux hommes – et surtout pas les jumeaux simplets, complices de Packy Noonan – mais 12 qui ont été nécessaires pour couper un tel arbre (voir le reportage de NBC News diffusé sur today.com) !

Voilà pour la case 22 du Calendrier de l’Avent des Blogueuses 2013 ! Demain, vous avez rendez-vous avec Homeos pour un dernier Marché de Noël…

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Noël 2013 vu par Les BlogueusesIllustration Lily du blog MyBlackMinidress.com

Cet article est ma quatrième participation au Challenge New-York avec Café Powell –

En Savoir plus :

13 thoughts on ““Le Voleur de Noël” de Mary et Carol Higgins Clark…

  1. Pingback: Bonne année à New York

  2. Chloé dit:

    Je crois bien avoir lu ce livre (il est sorti il y a quelques années non?) mais ne pas avoir accroché! J’aime bien retrouver quelques personnages récurrents dans les livres de ces auteures, mais là c’était un peu trop :S

    • admin dit:

      Effectivement, il est sorti en 2004. Tu as raison, comme on dirait chez moi, c’est « gentillet », mais bon, c’est une tradition de Noël et il fallait y passer !!! Merci d’avoir commenté, Chloé. Je suis très honorée !

  3. Béné dit:

    J’adore Mary Higgins Clark, c’est avec elle que j’ai découvert le goût de la lecture à l’adolescence, je les avais tous !! Je ne loupe jamais une occasion d’acheter celui de Noël, comme une tradition.

    • admin dit:

      Tu es une connaisseuse, alors ? A mon actif, juste deux de ses polars pour l’instant : le très classique – et excellent – « La Nuit du Renard » et une version Noël à quatre mains : « Le Voleur de Noël »… Mais je vais m’améliorer !!! Merci d’être passée et bonnes fêtes, Béné !

  4. Odreylilith dit:

    Un Mary Higgins Clark marrant ? Je fonce ! Ta chronique donne drôlement envie (le personnage de Packy a l’air croquignolesque !). Je ne savais pas qu’elle écrivait avec sa fille.
    Je te souhaite de superbes fêtes de fin d’année Anne ! A bientôt pour de nouvelles aventures !

  5. Homeos dit:

    Je n’ai jamais eu l’occasion de lire un de ces livres, mais je pense que mes beaux-parents doivent en avoir une petite collection ! ^^

    • admin dit:

      Je n’en ai lu que 2 pour l’instant, mais si tu tombes sur « La Nuit du Renard » (déjà chroniqué ici), je te le conseille vivement : tout petit et… « packed with action », comme ils disent ! Merci d’être passée !

  6. estellecalim dit:

    J’ai toujours une pensée triste pour ces sapins sacrifiés chaque année. Ils n’ont rien demandé et ne deviendront rien une fois les fêtes passées. Quel dommage.
    Quant à Mary Higgins Clark, je suis en effet surprise par le ton léger de ce roman. Quand j’ai vu que tu allais nous parler d’elle, je m’attendais à un thriller flippant à lire au coin du feu, et en fait pas du tout 😉

    • admin dit:

      En ce qui concerne le sapin géant du Rockefeller center, le problème est évoqué dans le bouquin : « ils les utilisent pour en faire des copeaux destinés à aménager des chemins de l’Appalachian Trail » et se servent du tronc « pour fabriquer des obstacles pour le Centre équestre national » (157-158). Les reportages TV notaient que le sapin 2013 serait donné à « Habitat for Humanity »… Quant aux nôtres, je suis comme toi, ça me fait mal au coeur et dès que j’ai pu (les enfants !), j’ai arrêté d’en faire… Quant au côté léger et comique, il semblerait que ce soit la touche perso de Carol Higgins Clark, la fille de MHC, qui déteint sur leurs collaborations de Noël ! Merci pour ton commentaire !

  7. apodioxe dit:

    J’ai quelques bouquins de Mary Higgins Clark, pas celui-là mais cette histoire me donne envie d’en savoir plus ! Merci pour cette chouette découverte !

    • admin dit:

      C’est le 2ème que je lis ! Les polars à quatre mains écrits avec sa fille sont beaucoup plus légers, parfaits pour les fêtes ! Merci d’être passée.

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